27 juillet 2007

Investissements étrangers : la France reste attractive mais se fait rattraper par ses concurrents

La France a conservé, en 2006, le deuxième rang en Europe pour l'implantation de projets étrangers (565) derrière le Royaume-Uni, leader avec 686 projets selon le baromètre 2007 du cabinet d'audit Ernst & Young publié jeudi 28 juin.

Mais elle est moins attractive que par le passé. La France n'a pas profité autant que ses voisins de l'essor des investissements étrangers (IDE) : alors qu'ils ont augmenté de 15,2 % en Europe entre 2005 et 2006, ils n'ont progressé que de 5 % en France. En terme de créations d'emplois liées aux investissements étrangers en Europe, l'année 2006 marque une augmentation notable, avec 211 373 emplois créés, en progression de 8,3 %. La Pologne est leader dans ce domaine avec 31 115 nouveaux emplois, devant le Royaume-Uni et la France, en léger recul. Chaque implantation ne crée en moyenne que 53 emplois en France contre 101 en Europe. En matière de centres de décisions, la France en attire trois fois moins que la Grande-Bretagne.

Par zone géographique, l'Europe occidentale reste en tête, à 55 %, mais voit son attractivité reculer de 13 points par rapport au baromètre 2006. Ernst & Young souligne que les investisseurs conservent leur confiance dans l'Europe, estimant à 56 % que son attractivité va progresser dans les trois prochaines années. Ils souhaitent voir cette dernière s'engager plus fortement dans la flexibilité (44 %), la simplification des procédures administratives (44 %) et le soutien à l'innovation (35 %).


Plus inquiétant pour l'avenir, la France ne figure plus dans le top 10 des pays préférés des investisseurs, remplacée par des pays d'Europe centrale et orientale, souligne Ernst et Young.

RÉFORMES NÉCESSAIRES

Au niveau mondial, la Chine est le pays préféré pour les investisseurs, qui sont 48 % à la choisir, devançant largement les Etats-Unis, qui ne récoltent que 33 % de leurs faveurs, alors que les deux pays étaient encore à égalité en 2006. L'Inde se classe en troisième position, avec 26 % contre 18 % en 2006, devançant l'Allemagne, qui reste à 18 %, la Russie (12 %), le Royaume-Uni (11 %) et la Pologne (11 %).

Dans ce contexte, le Sénat a fait 29 propositions pour renforcer la compétitivité économique de la France, recommandant notamment d'assouplir les procédures administratives ou d'internationaliser la recherche et les universités. Vaste chantier en perspective.

Source : LEMONDE.FR : Article publié le 28.06.07


Monde : le poids des investissements étrangers

L'influence des investissements étrangers dans les tissus économiques nationaux.

La part des investissements étrangers dans les tissus économiques nationaux (source OCDE)

http://www.journaldunet.com/management/repere/controle_etranger.shtml

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